La chaire
La Parole avec un « P » majuscule est celle de la Bible qui est l’unique fondement de la religion protestante. La chaire est élevée à un endroit du lieu de culte, d’où le pasteur puisse être vu et surtout entendu par l’ensemble des fidèles.
Elle est constituée d’une cuve surélevée accessible par un ou deux escaliers, et d’un abat-voix destiné à diffuser correctement la parole du prédicateur.
Sa place dépend de la configuration du temple : elle est adossée au mur du fond lorsque l’église est rectangulaire, ou bien située au milieu d’une des grandes parois, les fidèles formant alors un demi-cercle autour du pasteur.
A noter à gauche de la chaire de Poët Laval un sablier Les huguenots français, se méfiaient des prédicateurs trop bavards. Alors pour avoir des prêches intenses, pour faire vivre la Parole, ils retournaient le sablier pour que les prêches n’aient pas de longueurs excessives…
Pour adapter l’emplacement de la chaire à l’importance de l’assistance qui peut entraîner des modifications des règles d’acoustique, certains temples ont mis en place des chaires mobiles. C’est le cas le cas à Saint-Véran. A la chapelle luthérienne de l’Ambassade de Suède à Paris, la chaire était montée sur roulettes.
Pour ne pas se faire remarquer par les soldats du roi, les Dragons, les protestants avaient recours à différentes astuces comme cette chaire escamotable en forme de tonneau ou les chaires démontables apportée, pour l’occasion, pour des assemblées au « désert » dans des lieux cachés (bois, grottes etc.)
Depuis le milieu du 20e siècle, avec le développement de la sonorisation, la chaire n’est plus indispensable. La liturgie et parfois la prédication, se font de plus en plus depuis un pupitre, ou un ambon, placé en avant de la chaire. Comme dans les églises catholiques où de nombreuses chaires à prêcher ont disparu, il convient de protéger ce patrimoine dont la symbolique reste forte dans une église protestante.